François Lenormant, À travers l’Apulie et la Lucanie. Notes de voyages, vol. 1, Paris, A. Lévy, 1883, p. 96 : Quoiqu’il en soit de cette conjecture, si la cathédrale de Lucera est éminemment française de plan et d’architecture, ce sont des tailleurs de pierre indigènes qu’on a employés à en exécuter la décoration. La chose est surtout manifeste au portail principal. Les feuillages finement refouillés d’un beau et ferme dessin qui garnissent l’archivolte de son arc en tiers point ont la plus étroite parenté avec ceux de l’archivolte de l’arc en plein cintre du palais de Frédéric II à Foggia. Je crois même y reconnaître la main de maitre Nicolao da Foggia, en comparant cet ouvrage avec ses travaux signés de Ravello. Les quatorze magnifiques colonnes de marbre vert antique, que l’architecte a distribuées dans diverses parties de son œuvre, devaient garnir la nef de la cathédrale plus ancienne, celle dont les Sarrasins avaient fait une mosquée.