Léon Palustre de Montifaut, De Paris à Sybaris. Études artistiques et littéraires sur Rome et l’Italie méridionale. 1866-1867, Paris, Lemerre, 1868, p. 350 : J’ai cru un instant être transporté sur les bords de la Loire, à Blois par exemple, moins les accidents de terrain, car Lecce est située au milieu d’une immense plaine où l’œil ne peut surprendre la plus légère ondulation. Une pierre blanche, analogue au calcaire turonien, employé dans toutes les constructions, achève la ressemblance, et on découvre jusque dans les plus petites demeures une certaine recherche que j’avais en vain demandée partout ailleurs. J’ai même vu çà et là quelques fleurs aux fenêtres, signe évident que les bons habitants se plaisent dans leurs foyers, aiment la vie de famille et ne vont pas sur la place publique dévorer leur ennui. L’existence d’un jardin botanique, très-bien tenu, indique aussi des goûts distingués, l’amour de la science uni à celui de la nature, le sentiment de l’utile et du beau. En résumé, cette petite ville repose agréablement l’esprit ; on est heureux en parcourant ses rues d’oublier le passé et de prendre des forces pour supporter l’avenir.