Jean Baptiste-Claude Richard, Abate di Saint-Non, Voyage pittoresque ou description des royaumes de Naples et de Sicile, vol. 3, Paris, Lafosse, 1783, p. 63 : Gallipoli est située très-agréablement dans une île qui ne tient au continent que par un seul pont. Elle est défendue par un château qui serait assez fort s’il était approvisionné. Bâtie sur un tertre isolé, et environné de la mer de tous les côtés, les murs qui entourent la ville bordent le rocher de manière que la mer en baigne la base. C’est dans ce rocher et sous les maisons de la ville que sont creusées les caves où l’on renferme l’immense quantité d’huiles qui se fabriquent à Gallipoli. L’on vante particulièrement l’excellence de ces caves, parce qu’elles ont, à ce qu’on assure, la propriété de clarifier l’huile en très peu de temps et de lui donner une qualité qui les fait rechercher et préférer à beaucoup d’autres. Ce n’est pas qu’on en fasse cas pour manger, car malgré l’excellente qualité des olives, la manière de fabriquer l’huile dans ce pays, la rend forte au goût, et elle n’est d’usage ni employée que dans les manufactures. Malgré cet inconvénient, les commerçants la viennent chercher de fort loin, quoique le port de Gallipoli ne soit rien moins que commode.