Emile Bertaux, Sur les chemins des pèlerins et des émigrants, in “Revue des deux mondes, 15/10/1897, p. 831 : on bâtit encore dans toute une vaste province des constructions rustiques, de forme extraordinaire, dont les modèles se perdent dans la plus haute antiquité. Ce sont les trulli, dont la plaine de Pouille est toute bossuée. Dans les champs d’oliviers et de vignes, on aperçoit un petit cône de pierres sèches, puis un autre, puis des centaines, parmi les oliviers gris, et qui attristent encore par leur uniformité la monotonie de la plaine. Si vous approchez de l’un d’eux, vous voyez dans cet amas de pierres une porte, et si vous vous baissez sous cette porte, vous apercevez une coupole. Ces petits trulli sont des abris pour les instruments de travail et, au besoin, pour les cultivateurs. Mais il y en a d’autres, de très grands et de très compliqués, qui servent d’habitation à des familles nombreuses. Les plus curieux se trouvent entre Bari et Brindisi, et, pour préciser davantage, entre Noci et Fasano.