Imaginaire Historique

Virgile et la rivière Galeso

10

Léon Palustre de Montifaut, De Paris à Sybaris. Études artistiques et littéraires sur Rome et l’Italie méridionale. 1866-1867, Paris, Lemerre, 1868, p. 363 : À peine avais-je vu, retourné, examiné mes précieuses coquilles, que mon esprit volait ailleurs. Adieu l’histoire naturelle pour le moment, adieu la conchyliologie ! Pouvais-je quitter Tarente sans avoir contemplé, ne serait-ce qu’un instant, « le rivage hospitalier du Galèse, où tant de gras pâturages nourrissent les plus blanches toisons ? Ce riant petit coin du monde, dit le poète de Tibur, est pour moi d’un charme ineffable. Ici l’abeille distille un miel égal au miel de l’Hymette ; ici l’olive est comparable aux olives de Vénafre ; un printemps de six mois, un hiver de six jours ; un coteau, mon voisin, cher à Bacchus, dont la vigne et le vin sont dignes des treilles de Falerne.»

Virgile, il est vrai, est moins prodigue d’éloges, et ses vers néanmoins ont bien plus contribué à la célébrité de ce petit ruisseau. Pourquoi cela ? C’est que le chantre des Géorgiques ne s’est pas contenté de nous offrir une pompeuse description, il a animé la scène en plaçant au milieu de son paysage la figure de l’homme, but unique de la création.

Suivez les itinéraires de l'imaginaire français

Un itinéraire proposé selon les catégories de l’imaginaire français des Pouilles.